vendredi 26 avril 2024

Quelques réflexions du poète oulipien Marcel Peltier

Au cours de notre promenade journalière, mes observations, mes écoutes dans l'instant vécu, très vite traduites avec cet haïku, composé sans réfléchir davantage :


Ces secrets

échangés entre eux,

les moineaux. 


    En découlent mes réflexions, en vrac.


    1° Cela fait plus de 25 ans que j'approche l'haïku francophone, que je tente de l'écrire, que je lis, que je m'informe, que je participe à divers échanges.


    2°  L'haïku de 17 syllabes, déployées selon le rythme 5-7-5 est trop long. Des spécialistes japonais nous expliquent les différences entre les mores et les syllabes. Maurice Coyaud nous a confirmé la chose, nous ne pouvons pas dépasser 12 syllabes en langue française.


    3° Jacques Roubaud, membre de l'Oulipo, propose la contrainte de l'haïku oulipien généralisé. J'ai testé et adopté l'haïku Onze (11 syllabes, rythme 3-5-3). Je m'y sens parfaitement à l'aise. Cet impair me comble de même que les nombres premiers usités.


    4° Il serait possible de proposer l'haïku Onze sur une seule ligne, ou deux éventuellement. Voici :

Ces secrets échangés entre eux, les moineaux.


    5° Qu'en pensez-vous ? Nous serions ainsi proches des compositions japonaises. Non ?


    6° Autre chose, j'ai étudié la possibilité de composer un poème valable de 4 à 6 mots. Réponse affirmative. Avec l'haïku Onze, j'utilise très souvent 7 mots. Je recommande cet emploi, lorsque c'est possible. Voir l'exemple cité. 


    7° Pour les critiques auto-proclamés, grincheux, je signale que le Zen signale que l'haïku n'est pas un poème, mais un signe de la main, une invitation au voyage. Toutefois je dirais qu'il est " poème potentiel " (Ouvroir de Littérature Potentielle), si le lecteur accepte d'entrer en méditation après sa première lecture. Il faudrait demander à l'IA ce qu'elle en pense !


Vous pouvez découvrir le travail de Marcel Peltier sur son blog 


https://mops-mpeltier.blogspot.com/ 

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