Au cours de notre promenade journalière, mes observations, mes écoutes dans l'instant vécu, très vite traduites avec cet haïku, composé sans réfléchir davantage :
Ces secrets
échangés entre eux,
les moineaux.
En découlent mes réflexions, en vrac.
1° Cela fait plus de 25 ans que j'approche l'haïku francophone, que je tente de l'écrire, que je lis, que je m'informe, que je participe à divers échanges.
2° L'haïku de 17 syllabes, déployées selon le rythme 5-7-5 est trop long. Des spécialistes japonais nous expliquent les différences entre les mores et les syllabes. Maurice Coyaud nous a confirmé la chose, nous ne pouvons pas dépasser 12 syllabes en langue française.
3° Jacques Roubaud, membre de l'Oulipo, propose la contrainte de l'haïku oulipien généralisé. J'ai testé et adopté l'haïku Onze (11 syllabes, rythme 3-5-3). Je m'y sens parfaitement à l'aise. Cet impair me comble de même que les nombres premiers usités.
4° Il serait possible de proposer l'haïku Onze sur une seule ligne, ou deux éventuellement. Voici :
Ces secrets échangés entre eux, les moineaux.
5° Qu'en pensez-vous ? Nous serions ainsi proches des compositions japonaises. Non ?
6° Autre chose, j'ai étudié la possibilité de composer un poème valable de 4 à 6 mots. Réponse affirmative. Avec l'haïku Onze, j'utilise très souvent 7 mots. Je recommande cet emploi, lorsque c'est possible. Voir l'exemple cité.
7° Pour les critiques auto-proclamés, grincheux, je signale que le Zen signale que l'haïku n'est pas un poème, mais un signe de la main, une invitation au voyage. Toutefois je dirais qu'il est " poème potentiel " (Ouvroir de Littérature Potentielle), si le lecteur accepte d'entrer en méditation après sa première lecture. Il faudrait demander à l'IA ce qu'elle en pense !
Vous pouvez découvrir le travail de Marcel Peltier sur son blog
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