Un petit tour dans le passė

pas pareilles
les vagues se suivent
~ se ressemblent 

© jean luc werpin 2020/2025

Brimborion

en mineur
la chanson des vents 
~ adagio 

© jean luc werpin 29/07/2025

Brimborion

de plus en plus sombre

le bleu du ciel

~ nuit sans lune ni étoiles

© jean luc werpin 29/07/2025

Entropie

chaque jour

un peu plus

s’érodent

les rochers

~ ainsi va la vie

© jean luc werpin 27/07/2025

tercet

ma vie nos vies

quel merveilleux entracte

entre deux néants

© jean luc werpin 27/07/2025

Un trident

vole un papillon 

~ au jardin 

quelques fleurs l’attendent

***

une autre version et sa traduction 

vole un papillon

~ au jardin

quelques fleurs l’accueillent

園庭に蝶の飛翔や花に摘まれ　　traduction : 美音訳

© jean luc werpin 26/07/2025

Petit Tanka fibonaccien

dans mon rêve

un papillon rêve

que je rêve

et de fleurs en fleurs

vivent mots et vers

© jean luc werpin 26/07/2025

Poème carré (6x6)

ce ne sont que mots dits

tout autant que maudits

que vent léger emporte

ce ne sont que mots tus

ô fertile silence

de ces mots que je tais

© jean luc werpin 26/07/2025

L’aveu …

Affilié, peu actif mais surtout fort inactif,  

au Collège de 'Pataphysique, 

j’ai fait de ma vie un abîme de solutions imaginaires

Trident …

va et vient des foules
~ in petto
cueillir un silence

jean luc werpin 22/07/2025

Haïku peut-être …

d’un éclat de rire

un éclat de vie (s’en vient)

~ l’enfant bat des mains

***

d’un éclat de rire

en éclat de vie

~ l’enfant bat des mains

***

jean luc werpin 21/07/2025

HOG (version deux)

matin calme 
pourtant au pays
rien ne dort

jean luc werpin 20/07/2025

Poème (esquisses non définitives)

version un

*

dès matin dispersées

sont les sombres cendres de ma nuit

sous la pâle lueur

d’un jour naissant

et me voici funambule

hésitant sur l’étroite corde-frontière

entre le clair et l’obscur

***

version deux

*

dès matin dispersées

sont les sombres cendres de ma nuit

sous la pâle lueur

d’un jour naissant

je funambule

hésitant

sur l’étroite corde-frontière

entre le clair et l’obscur

*

premières esquisses d’un poème © jean luc werpin 20/07/2025

Jacques BENS, « Un Langage-univers »

Je vous invite à lire ou et pourquoi pas à relire la postface à l’Ecume des Jours écrite par Jacques Bens en 1963

Jacques BENS, « Un Langage-univers »,

in L’Écume des jours, Paris, 10/18, 1963.

Suivez donc le lien ci-dessous

https://mrfrancais.weebly.com/uploads/1/9/9/8/19984595/_benspostface.pdf?fbclid=IwY2xjawLoUBxleHRuA2FlbQIxMQABHpZ42kxgKILf4p3W9-2ATsWWqYDgu6wRgBuo0RrHgtlLvbAzW2yYknm6YTrm_aem_ROUs1pj8mDJ0zPwwwgTeuw

Ces soirs rangés dans mon tiroir Recueil de poèmes de Han Kang

 

La poésie de Han Kang est un alcool fort, un alcool brut d’alambic que l’on goûte et déguste directement à la sortie du serpentin.

C’est pour moi une grande leçon de modestie lorsque je me confronte au talent de cette poétesse.

Dans ma bibliothèque, je rangerai ce recueil sur la planche dite «paradis» aux côtés de Jacques Bens, René Daumal ou encore Jacques Roubaud.

***

Chanson de convalescence

À présent

Qu'est-ce donc que vivre

Je restais couchée avec cette question

Lorsqu'un rayon de soleil s'est posé

Sur mon visage

Jusqu'au moment où la lumière s'en est allée

Je suis restée les yeux fermés

Le cœur apaisé

***

Esquisse du soir 3

- La vitre

Traversant la surface glacée

De la vitre

Le soir tranquille se glisse à l‘intérieur

Un soir sans rien de rouge

Dans la cour de la maison voisine

Flotte, suspendu à la corde à linge attachée

à un arbre,

Le manteau bleu marine d'un uniforme d'écolière

(Les soirs comme celui-ci

Mon cœur dort dans un tiroir)

Surface glacée de la vitre

Gardienne du silence

Moi, si prompte à ouvrir la bouche

J'apprends à me taire à jamais

***

(Texte de la quatrième de couverture)

« Mes yeux sont deux restes de bougie dont la mèche brûle en faisant fondre de grosses gouttes de cire. Ce n'est ni chaud ni douloureux. Si la mèche bleuâtre oscille, c'est parce que les âmes vont et viennent. C'est parce que les âmes sont assises devant mes yeux. »

Après l'immense enthousiasme suscité par la publication de ses romans, nous découvrons avec Ces soirs rangés dans mon tiroir l'œuvre poétique de Han Kang, lauréate du prix Nobel de littérature. Dans ce premier recueil traduit en français, elle nous dévoile toute la beauté de sa plume. Elle y évoque la couleur des fins de journée, le froid, l'absence. Le corps aussi, tantôt affaibli, tantôt vigilant face au miroir. La lune est étrange, la mémoire des morts s'empare des maisons. Jusqu'à ce que la lumière revienne, que les femmes et les hommes quittent enfin l'obscurité.

Tanka … peut-être … qui sait !

garde-toi petite

de celles et ceux qui gardent

garde-toi petite

sur des chemins de traverse

écoute chanter la vie

© jean luc werpin 15/07/2025

Bientôt 80 ans … (2)

un deux trois soleil

~ autres sont les jeux des grands

un deux trois le feu

© jean luc werpin 11/07/2025

Bientôt 80 ans …

jour d’été

là-bas tinte une cloche

jour de cendres

© jean luc werpin 10/07/2025

nuit profonde …

nuit profonde ~

les rêves vivent et meurent

en silence

© jean luc werpin 09/07/2025