vendredi 4 avril 2025

deux monostiches

par vent debout- la révérence des blés soumis
grand mère au jardin - le goût de la soupe au cerfeuil

© jean luc werpin 2019/2025 (révision)



jeudi 3 avril 2025

du nom des métriques des poèmes japonais ...

Haïku 5/7/5
Tanka 5/7/5/7/7
Chôka 5/7/5/7/5
Katauta 5/7/7
Sedoka 5/7/7/5/7/7
posté pour info et pour le plaisir ...

une citation que j’apprécie …

 "La perfection pue, elle me répugne. Toutes ces femmes et ces hommes qui la poursuivent à travers les stéréotypes imposés par la société me donnent la nausée.La perfection, c’est un oiseau en cage qui vit, mange, défèque et meurt dans le seul but d’être admiré.

Moi, je veux vivre libre, ébouriffé, transi de froid, affamé, mais libre."

Charles Bukowski

brimborion ...

soleil au couchant
~ ce crépuscule 
me parle de moi

© jean luc werpin 03/04/2025

un brimborion à la manière d'un haïku ...

vent vif
~ les ombres dansantes
des oliviers

強風やオリーブの木はダンスして 

© jean luc werpin 01/04/2025 
et traduit par 美音訳

Blogue d’un ami

Marcel Peltier a réactualisé son blogue et voici la nouvelle adresse :

Sagesse …

 


Un jour au Parc TenBosch …


 

Mes lectures (5) …

Né en 1922 à Lowell, Massachusetts, Jack Kerouac manifeste très tôt le désir de vivre en marge de la société. Après un bref passage à l'Université de Columbia, en 1939, il sera tour à tour matelot, cueilleur de coton ou déménageur. Son premier roman, Avant la route (La Table Ronde, 2006), paraît en 1950, avec l'appui d'Allen Ginsberg et de William Burroughs. Dès lors, malgré sa dépendance à l'alcool et aux drogues, Kerouac écrit à une cadence frénétique et arpente les États-Unis, en quête de nouvelles formes d'expression. En 1955, année de naissance de la « beat generation », il décide d'entamer une « vie nouvelle » et s'initie à la méditation et aux haïkus. Deux ans plus tard, il publie Sur la route, un succès public immédiat, mais qui l'éloigne de ses amis et le conduit à renouer avec ses vieux démons. Le chantre de « la prose spontanée » meurt en 1969 en Floride, à l'âge de quarante-sept ans.


Présentation et introduction de Regina Weinreich.

Traduction et préface de Bertrand Agostini.


#haïku, #poesie, #poèmes




Mes lectures (4) … Pourqui les non japonais écrivent-ils des haïkus

Extrait du livre …

… aujourd'hui, on assiste à une certaine dérive, quand on apprend que le fameux « haiku moment » est assimilé à l'illumination, telle qu'elle est conçue dans la branche zen du bouddhisme. Aux yeux de beaucoup d'Occidentaux, tout dans la nature devient prétexte à « haïku moment ». Et cela s'est développé en dehors de tout contact avec les poètes japonais de haïku...

… aujourd hui, on assiste à une certaine dérive, quand on apprend que le fameux « haiku moment » est assimilé à l'illumination, telle qu'elle est conçue dans la branche zen du boud-dhisme. Aux yeux de beaucoup d'Occidentaux, tout dans la nature devient prétexte à « haiku moment ». Et cela s'est développé en dehors de tout contact avec les poètes japonais de haiku. Susumu Takiguchi, qui fut vice-président de la British Haiku Society, écrit dans un essai à propos du bouddhisme zen et de ses relations au haiku : « Il est grand temps de corriger ce malentendu fonda-mental, qui donne beaucoup trop d'importance au zen lorsque la question du haïku est abordee en Occident. Ce ne sont pas seulement les pionniers occidentaux qui firent connaître le haiku qui sont à blâmer, et tous les dupes qui les suivirent, mais aussi les Japonais qui les ont aidés. »
L'Américain William J. Higginson lui-même, récemment décédé, dont les travaux sur le haiku font autorité, fustige ce courant qui associe « haiku » et « bouddhisme zen ».Il en voit l'origine dans la manière dont un pionnier qui fit beaucoup pour faire connaître le haïku en Occident, B.H. Blyth (1898~1964), présente ce type de poésie…/… Blyth a beaucoup publié sur le sujet, notamment quatre volumes intitulés « Haiku», de 1949 à 1952, et « History of Haiku », en 1964. Mais les commentaires des poèmes qu'il traduit donnent une importance démesurée au bouddhisme zen. Il dénature la réalité littéraire d'un genre essentiellement écrit, en faisant abstraction du message fondamental zen pour qui « ce qui est l'essence ne peut être mis par écrit » (« Furyûmonji »). B.H. Blyth semble avoir développé cette conception du haiku sous l'influence d'un bouddhiste japonais, Daïsetsu Suzuki (1870~1966). Ce dernier fut un vulgarisateur de la culture japonaise à l'étranger, mais seulement considérée du point de vue du bouddhisme zen. Et le résultat en fut la diffusion d'un haïku devenu jeu de mots mystique et simplet. « En fait, dit Higginson, Blyth nie toute appartenance du haiku à la littérature, ne voyant pas que son parti pris le conduit à une vue extrêmement étroite et même sectaire du haiku, plutôt que d'ouvrir aux lecteurs les innombrables perspectives qu'offre ce genre poétique. La tradition du haiku est plus riche et plus variée que ce que suggèrent les théories de Blyth pour qui tout s'explique par le bouddhisme zen. ». Quant à René Sieffert, infatigable traducteur des œuvres fondamentales de la littérature classique japonaise, qui fut l'un des premiers universitaires à savoir communiquer son enthousiasme pour la poésie de ce pays, il met à propos de Bashô les choses au point : « La lecture des Journaux de voyage (de Bashô) et, plus encore, des textes que l'on trouvera plus loin, montre, s'il était besoin de le démontrer, que non seulement le haïkai n'a rien à voir avec les théories fumeuses des zennistes, qu'ils fussent japonais ou occidentaux, mais qu'il se situe en fait aux antipodes exactement de ces élucubrations. » . 
Il n'est jusqu'à Robert Aitken lui-même, auteur d'une étude sur la poésie de Bashô et le bouddhisme zen, qui très honnêtement déclare à propos de ce poète dont on fait parfois un « moine zen » : « Il portait l'habit des moines zen, mais ce n'était rien de plus qu'une convention entre poètes de haiku à cette époque. Il serait aussi inexact de déclarer Bashô poète zen que de dire de George Herbert qu'il était un poète chrétien ! ». George Herbert est ce poète britannique du début du XVIItme siècle qui s'illustra avec talent dans le mouvement dit de la «poésie métaphysique. Plus loin, Robert Aitken ajoute : « Tout ceci montre que pour Bashô les usages des moines zen lui étaient quelque peu familiers, mais pas assez pour faire du bouddhisme zen quelque chose de plus qu'un simple élément de son environnement culturel. » 



HAÏKUS DES CINQ SAISONS. 五季 俳句
****************************************
Qu'est-ce qu'un haïku? C'est, en quelques mots, la saisie poétique instantanée d'un événement personnel, si modeste soit-il. Le haiku nous apprend souvent à ressentir ce qui est devenu invisible aux yeux de tous.
La tradition littéraire japonaise a codifié ce mode d'expression selon des règles simples qu'Alain Kervern nous dévoile dans ce très beau recueil de présentation, agrémenté d'exemples de haïkus anciens et contemporains. La structure de ce livre s'inspire de celle de l'almanach poétique du Japon (saijiki) qui répertorie l'ensemble des mots de saisons caractérisant les émotions saisonnières vécues au long d'une année. L'almanach poétique constitue d'abord un guide pratique à l'usage de ceux qui composent des haikus mais c'est également une précieuse encyclopédie pour le grand public des villes de l'archipel qui se sent coupé de ses racines profondes.
Ce merveilleux document est une porte ouverte sur la culture
japonaise dans son intimité.
(quatrième de couverture)



Mes lectures (3) …

La nuit commence où finit l'océan...   Haikus de la Mer


Haïkus de la Mer est un dialogue entre peinture et poésie, entre Marion Zylberman et Alain Kervern. Habités par un silence toujours plus profond, poussés par la force d'un esprit ouvert à l'inconnaissable, ils interrogent l'un et l'autre les pulsions de l'univers, à l'heure où finit l'océan des hommes, où commence la nuit du monde.

Saisir les variations du ciel, de l'air, de la mer, dans l'espace et le temps, poursuivre la mobilité des choses et des êtres par des esquisses sans cesse renouvelées proceder par arrêts sur images pour capturer l'instant, la trace, le sillage, le vestige, la cicatrice, est leur voie commune... Reste une succession de temps sans durée dont le déroulé peut être lu comme un récit ouvert aux énergies de la mer et du ciel.




Mes lectures (2) …

Éloge du haïku (quatrième de couverture)
*******************************************

Ni religion, ni sagesse, ni connaissance, ceci n'est peut-être même pas un poème, au sens où l'entend l'oreille occidentale. Ceci nous arrive d'un jadis à la fois nippon et chinois. Même pas un art de saisir le plus ténu de la réalité. « L'ombre d'un pin »... Quelque chose qui n'est pas une chose et qui a pourtant une forme.
Ceci porte un nom : le haïku. Ce livre vous le fait connaître, à sa façon, qui n'en est pas une.
Antoine Arsan a exercé diverses fonctions dans l'administration publique, la finance et le monde du livre.
Il se partage aujourd'hui entre la France et le Brésil.




Mes lectures

Michel Onfray ne laisse personne indifférent ! On l’apprécie, on l’aime ou on le déteste. Pour ce qui me concerne, j’ai été sensible à ses haïkus. Je n’hésite pas à recommander ces trois petits recueils.
Un chat
Deux pies
Le chat recule
(extrait d’Avant le Silence premier recueil)

Ces recueils de Haïkus ont été publiés au cours des années 2014-2016. Michel Onfray a commencé à écrire ces haikus, qui saisissent les derniers mois de vie de sa compagne, le deuil qui a suivi sa disparition après un cancer de treize années incluses dans trente-sept années de vie commune, et la vie qu'il faut vivre ensuite. Pour le reste … à chacun de juger ou pas !




Haïkus du jour …

oh l’oiseau 
~ dans l’ombre tapi 
un matou 
***

soleil au couchant 
~ sur le Nil 
passe une felouque
***
© jean luc werpin 03/04/2025

deux monostiches

par vent debout- la révérence des blés soumis grand mère au jardin - le goût de la soupe au cerfeuil © jean luc werpin 2019/2025 (révision)