mardi 25 février 2025

traduire ou trahir ...

Je ne voudrais pas être traducteur de haïkus anciens. Comme toute langue, le japonais a évolué au cours des siècles et il n'est pas certain qu'un jeune nippon soit aujourd'hui capable de se plonger sans difficultés dans la poésie du XVII ième siècle.


C'est pareil en français et la lecture de Villon, de Rutebeuf, de Montaigne ou de Rabelais, n'est pas chose aisée  pour un non philologue. Heureusement nous disposons de versions modernes pour goûter aux délices proposés par ces auteurs et/ou par leurs contemporains. 


C'est pareil pour nos amis japonais qui lisent aujourd'hui les auteurs anciens, comme Bashõ dans une langue actuelle. 

Pour nous, du japonais ancien au japonais moderne, du japonais moderne à une langue étrangère et parfois d'une langue étrangère au français, il y a beaucoup de raisons de s'interroger sur la fidélité du texte proposé par rapport à l'original. 


C'est sans doute l'unique vrai reproche que j'adresse à la démarche de Philippe Jaccottet qui a choisi de traduire des haïkus d'après les traductions du japonais par H.R.Blyth .



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un éclair de lune  égaré  balafre la nuit  © jean luc werpin 19/09/2025